vendredi 8 avril 2016

Jeu - Ôkami

     Commençons par le début : le nom ! En effet, Ô (se dit oo) est un préfixe signifiant « grand/grande » et kami « dieu/déesse ». On sait directement de qui on va parler... Mais Ôkami veut aussi dire « loup ». Un jeu de mot qui décrit exactement le personnage principal, Amaterasu, déesse du soleil dans la religion shinto. En fait, l'histoire se passe au Japon, à l'époque Edo (~1600 – 1868). Sorti sur PS2, Wii et PS3 entre 2006 et 2012 (PS2 au Japon et PS3 en Europe), il est intéressant, entre autres, pour tous les contes japonais et traditions qu'il reprend. Momotaro, le conte de la princesse Kaguya, l'histoire de l'oiseau et des deux voisins (je ne me rappelle plus du nom, désolée ! ^^'), et les yokai (démons) qui apparaissent : les vieux tengu, le femme araignée et tous les autres font partie intégrante du folklore japonais.

     « Il y a une légende parlant d'une déesse des temps anciens. Les gens appelaient cette déesse Amaterasu Ôkami.
Il y a maintenant bien longtemps, 100 ans peut-être, le dragon à huit têtes Yamata-no-Orochi prenait chaque année la vie d'une jeune fille du village. Une nuit, il envoyait une flèche sur la maison de sa future victime. Le lendemain, la malheureuse devait se rendre à la Cave de la Lune et y rencontrer son destin. Jamais une seule n'en était revenue. Mais une année, la fille choisie s'avéra être la fiancée d'un guerrier, Izanagi. Ne voulant pas voir son amour mourir, il se déguisa en elle et prit un baril d'alcool très rare et puissant. Accompagné d'un loup blanc, il alla combattre le monstre, le vaincu et sauva le village. Mais Shiranui, le loup, perdu la vie. On se souvint malgré tout de lui, et avec Izanagi, ils furent tous deux vénérés par les villageois.
      ...
     Amaterasu Ôkami volerait depuis toujours au dessus des champs comme le vent, surveillant silencieusement la vie qui remplissait les terres verdoyantes. Les gens l'ont vénérée et tenue dans l'honneur le plus haut. Mais une nuit fatidique, la tragédie a frappé. La paix qui recouvrait les terres dans la douce protection d'Amaterasu Ôkami fut brisée. Orochi, qui avait été scellé bien longtemps avant, ressuscita. Il avala le monde des plantes, des animaux et les gens – jusqu'à ce que finalement il n'engloutisse le soleil lui-même dans l'obscurité la plus totale. Seul le village Kamiki fut épargné de ce destin épouvantable grâce à l'esprit de la nature Kono-Hana-Sakuya Hime qui habitait l'arbre sacré de ce lieu. Sakuya, affligée par l'échelle du désastre, s'est alors souvenue de l'accord antique passé entre ces terres et un certain dieu. Elle exécuta la cérémonie de résurrection, dessinant dans l'esprit de la déesse antique Amaterasu et soufflant son essence de vie dans la statue d'Ôkami Shiranui trônant dans le village. »

      Une bien belle légende, mais le problème est qu'Amaterasu s'est un peu ramollie, et qu'avec la disparition du soleil, tous ses pouvoirs ont disparu. Elle qui maîtrisait le pinceau du Destin à la perfection, voilà qu'elle a tout perdu ! Pas le choix, pour sauver le Nippon, elle doit retrouver les 15 constellations et retrouver les techniques perdues. Ce sera à vous, l'incarnant, de le faire, et vous pourrez ensuite en appuyant simplement sur B vous servir de sa queue comme d'un pinceau, tracer les symboles, et influencer le paysage en faisait jaillir de l'eau, fleurir les fleurs, se lever le vent ou le soleil, faire éclater un feu d'artifice et bien d'autre choses.

      Bien sûr, on est quand même dans un action-rpg, donc oui, y'aura des combats ! Vous pourrez vous servir de vôtre pinceau, bien sur, mais vous aurez aussi des armes à acheter tout au long de l'aventure. Vous pourrez ensuite les améliorer une fois chacune avec de la poudre d'or. Elles sont « portables » de 2 façons : offensive et vous vous en servirez en agitant la wiimote (si vous y jouer sur wii comme moi, sinon désolée mais je sais pas.) ou défensive/secondaire et pourra servir de bouclier.
      Le miroir (votre première arme) attaque fort en enchaînant 3 coups à la suite, servant à contrer les coups en secondaire.
      Le rosaire est une arme à distance donnant plus de coups mais plus faibles qu'un miroir du même niveau, qui peut servir à lancer des perles au loin en tant que secondaire.
      Les épées attaquent 2 fois très fort, ou lance une attaque puissante en chargeant en défensif.
      Personnellement j'ai opté pour un rosaire en offensif et un miroir en défensif. Je suis plutôt une adepte du combat à distance, et les meilleurs rosaires, une fois améliorés, sont vraiment bien. Une bonne attaque et pas trop de chance de se faire attaquer, le bon plan ! ^^

      Ce qui rend aussi Ôkami unique, ce sont ses graphismes. Tout est tracé comme avec un pinceau, avec des couleurs donnant un effet « encre de Chine » de couleur, du plus bel effet. Le cinématiques de floraison de grands cerisiers sont tout bonnement exceptionnelles : le gris devient vert, l'eau s'éclaircit, les fleurs repoussent, les animaux reviennent... Et l'animation est géniale. Amaterasu est aussi très agréable à regarder quand elle court (si elle court vite, des plantes poussent derrière elle ! Ça me fait un peu penser au Dieu-Cerf de Mononoke ! ^^) ou se bat. Le tout dans un style très japonais traditionnel.

      Si l'histoire principale est assez courte, je vous souhaite bon courage pour finir toutes les quêtes secondaires, c'est-à-dire compléter le carnet de pêche, nourrir tous les animaux et faire fleurir tous les trèfles... Sur les deux derniers points, si je dois vous donner un conseil, ce sera d'avoir toujours de la nourriture (ça ne coûte pas très cher, mais combien de fois j'ai oublié des animaux en me disant par exemple « j'ai plus de viande, mais je reviendrais plus tard » et au final j'ai oublié, ou perdu l'endroit !) et de faire tout ce que vous pouvez pour vous occuper des trèfles dès que vous les voyez... Mais vu que pour certains, vous ne pourrez les déterrer qu'après avoir reçu une certaine compétence, bon courage pour les retrouver ! Moi, personnellement, je n'ai pas eu le courage de me refaire toute la map de fond en comble pour terminer le jeu complètement... (Alors que d'habitude j'aime finir un jeu à 100% !!)

      Par contre je n'ai pas compris la logique pour la puissance des boss... Si le premier n'est pas trop dur, le deuxième l'est mais pas le troisième, etc. Ça ressemble pas à grand-chose, mais bon, c'est pas si grave, ils sont tous très bien et assez beaux (bon, parfois faut aimer les vielles araignées géantes avec corps de femme plantées dessus, sans visage et avec des guenilles sr le dos, mais sinon ils sont cools) ! ^^

      Au final, je crois qu'Ôkami est rentré dans ma liste de jeux favoris, et que je n’hésiterai pas à le refaire encore plusieurs fois ! Je pense qu'il n'est pas assez connu, même s'il a reçu de très bonnes critiques (Gamekult : 9/10 ; Edge : 9/10 ; Famitsu : 39/40...) !